Les travailleurs des maquiladoras durement touchés par la crise financière aux États-Unis


La crise financière qui secoue les États-Unis a des répercussions directes sur le marché de l’emploi au Mexique, notamment à Ciudad Juárez, où 80 maquiladoras (usines de montage destinées à l’exportation de produits et situées dans des zones industrielles) ont imposé à leurs employés un chômage technique. Il est donc question de réduire de manière significative l’horaire légal de travail sans mettre fin au contrat de travail qui lie l’entreprise à ses employés. Sur les 330 maquiladoras enregistrées à Juarez, c’est donc le quart des usines qui se sont vues contraintes de réduire leur production et les quarts de travail de leurs employés, versant uniquement 50 à 60% des salaires habituels.


Selon Monsieur Jesús José Díaz Monárrez, député et secrétaire général de la Confédération des Travailleurs du Mexique (CTM), 30 000 travailleurs seraient actuellement affectés par ce chômage technique et n’auraient reçu qu’une fraction de leur salaire. L’institut Mexicain de la sécurité sociale (IMSS) rapporte par ailleurs qu’au cours des 12 derniers mois, 35 938 emplois ont été perdus dans l’état de Chihuahua, majoritairement en raison des fermetures de maquiladoras.


Une première usine de fabrication automobile a également dû fermer ses portes et mettre à pied 650 opérateurs à la fin du mois d’octobre.