Le CISO au sein du Forum Social Mondial 2016!

Dans le cadre du Forum Social Mondial, le CISO a misé avec ses membres et plusieurs partenaires dont, le RQIC, le CDHAL et l’Entraide missionnaire, sur la convergence autour de trois thèmes intrinsèquement liés à la défense du travail décent afin d’appuyer la mise en place d’un automne de la dissidence qui soit porté par tous les continents. Le CISO et ses membres participent de plus à l’espace Quartier ouvrier, l’espace syndical du FSM, auquel nous vous invitons à participer : https://www.facebook.com/quartierouvrier/?fref=ts

En se joignant au comité autogéré Extractivisme, accords de libre-échange et pouvoir des transnationales, le CISO se joint à plus d’une centaine d’organisations avec lesquelles il partage la volonté de créer des moments collectifs sur le thème « Les peuples et la planète avant le profit: sortir du libre-échange et de l’extractivisme pour en finir avec le pouvoir des multinationales. »

Vous pouvez toujours inscrire votre organisation afin de vous joindre à  nous en écrivant à: com.extract.ale.fsm@gmail.com

Nous vous invitons aussi à appuyer nos luttes en donnant votre appui à l’argumentaire « Les peuples et la planète avant le profit: sortir du libre-échange et de l’extractivisme pour en finir avec le pouvoir des transnationales » ci-dessous.

Les peuples et la planète avant le profit ! Sortir du libre-échange et de l’extractivisme pour démanteler le pouvoir des multinationales

Le système capitaliste néolibéral a exploité et abusé non seulement de la force de travail mais aussi de la nature, au point de pousser la planète à ses limites. Les politiques agressives de libéralisation, de dérèglementation et de privatisation, ont mondialisé un modèle d’hyperproduction et d’hyperconsommation qui place l’humanité devant une crise multiple: économique et financière, alimentaire, culturelle, énergétique, écologique et civilisationnelle.

Au cours des 40 dernières années, les entreprises transnationales, avec la complaisance du système financier globalisé, ont acquis un pouvoir économique et politique sans précédent et jouent un rôle central dans ce système actuel de croissance effrénée. Elles contrôlent nos destinées en usurpant notre héritage naturel et culturel, elles participent au démantèlement des services publics et s’attaquent aux programmes sociaux, détruisent les biens communs et mettent en danger la souveraineté alimentaire aux quatre coins de la planète.

Suivant une logique d’accaparement sans fin, d’extraction et d’exploitation des ressources, naturelles et humaines, elles agissent dans des domaines de la vie de plus en plus vastes afin de générer toujours plus de profits: la production d’aliments, la terre, les ressources naturelles, l’énergie, l’eau, la santé, l’éducation, les services publics et la finance. Alors qu’elles empochent des profits exorbitants, elles contournent leurs obligations fiscales tout en appelant les gouvernements à utiliser les fonds publics pour les sauver de leurs excès et des crises financières qu’elles provoquent. Elles font la promotion d’une logique du marché et d’une culture marchande qui affaiblissent le tissu social, démantèlent toute forme de solidarité et effritent la démocratie. Elles accroissent leur emprise sur les processus de prise de décision des gouvernements et des appareils de l’État, et engourdissent le système de justice.

Au fil des ans, avec la complicité des États, les entreprises transnationales (ETN) ont bâti une vaste architecture qui sert les intérêts du capital transnational et leur permet de continuer à violer systématiquement les droits humains, du travail et de l’environnement, et à commettre leurs crimes économiques et écologiques en toute impunité. Dans plusieurs cas, les ETN sont aussi impliquées dans l’assassinat, la persécution et les menaces à l’endroit de syndicats, de militantes et militants sociaux et de communautés qui résistent aux façons d’opérer des entreprises. L’élaboration et la mise en oeuvre d’accords de libre-échange et de traités d’investissements étrangers font partie de cette architecture qui octroie des privilèges exceptionnels aux investisseurs et au capital aux dépens de la souveraineté des peuples.

Face à ces offensives contre leurs droits fondamentaux et leur milieu de vie, les communautés affectées, les travailleur-euse-s, les migrants, les femmes, les paysannes et paysans, les communautés autochtones, les environnementalistes, et plusieurs mouvements sociaux aux quatre coins du monde sont sur le pied de lutte et disent d’une seule voix: « YA BASTA ! ». Le système capitaliste néolibéral ne fonctionne pas pour les peuples et pour la planète. Nous avons besoin d’un mode de vie qui permette une harmonie entre les humains et la nature, et non du modèle de croissance infinie dont le capitalisme fait la promotion afin de générer toujours plus de profits. Sur chaque territoire, selon sa spécificité, tous les peuples peuvent aspirer à vivre bien.

En août 2016, à Montréal, des centaines d’organisations et de mouvements se réuniront au Forum social mondial afin de mettre en commun leurs expériences de résistance, établir des stratégies pour porter plus loin les alternatives que les militantes et militants bâtissent au quotidien, et surtout pour, ensemble, passer à l’action et s’attaquer aux piliers d’un système qui ne créent qu’inégalités et exclusions, et détruit notre environnement.

L’espace « Les peuples et la planète avant le profit ! » se veut une opportunité pour les groupes et mouvements qui combattent l’extractivisme et travaillent pour la justice sociale, qui s’attaquent à l’architecture des accords de libre-échange et d’investissement, qui défient au quotidien le pouvoir des multinationales, qui luttent pour la justice climatique, de se réunir pour construire un momentum et consolider la coordination d’actions directes, non violentes, dérangeantes et anti-systémiques pour confronter ces piliers de l’actuel système capitaliste néolibéral.

Ensemble, nous pouvons changer le système et mettre l’économie en accord avec la planète et au service des peuples!