Partout dans le monde, le 8 mars 2013, les femmes se mobiliseront pour défendre leurs droits. Elles interpelleront leurs gouvernements, leurs employeurs et leurs compagnons.

La Journée internationale des femmes est plus actuelle que jamais, car même si de très nombreux pays ont adopté des lois et des politiques destinées à promouvoir l’égalité des sexes, dans les faits, il y a encore peu de changements réels dans la vie quotidienne de la majorité des femmes de la planète.

La majorité des personnes vivant en situation de pauvreté sont des femmes. Chaque année, des millions de femmes et de filles sont agressées, battues, violées, mutilées ou même assassinées (ONU). Même si les filles gagnent du terrain dans le domaine de l’éducation, l’accès reste inégal dans nombre de régions et l’accès à des études supérieures leur est encore plus inaccessible. De larges fossés subsistent en ce qui concerne l’accès des femmes au travail rémunéré. Les progrès ont ralenti au cours des dernières années, à cause de la crise économique et financière de 2008-2009. Elles sont surreprésentées dans le secteur de l’économie informelle. La représentation parlementaire féminine est à son plus haut niveau, mais elle demeure scandaleusement loin de la parité. (Objectifs du Millénaire pour le développement : Rapport de 2011.) Certaines femmes sont davantage discriminées. Pensons aux autochtones, aux migrantes, aux lesbiennes, à celles qui sont victimes de racisme, de harcèlement, etc. Pire, la situation des femmes dans plusieurs régions du monde se dégrade à cause des guerres et des conflits, des crises économiques, sociales et écologiques et avec la montée des fondamentalismes religieux.

Les statistiques sont dramatiques ; les histoires de vie le sont davantage. Je songe à toutes ces femmes rencontrées à travers le monde qui, timidement, m’ont raconté leur histoire. À ces Rwandaises qui ont survécu au terrible génocide, au viol et au SIDA. À ces petites écolières d’Haïti qui devront faire une heure et demie de marche pour aller chercher de l’eau en rentrant de l’école. À toutes celles dont l’Histoire ne retiendra pas l’histoire. Je songe également à ces militantes féministes qui, sans relâche, mènent la lutte pour garantir à toutes les femmes l’égalité dans tous les aspects de leur vie. Ces femmes, elles sont fortes, elles changent le monde!

Michèle Asselin

Coordonnatrice

CISO