L’autorégulation

 

L’autorégulation fait référence aux codes de conduite privés, lorsque les entreprises ou les firmes multinationales prennent le relais des États dans l’émission de normes. Ces codes sont développés et appliqués par une entreprise ou un groupe d’entreprises afin de défendre leurs propres intérêts. Ce cadre n’impose aucune obligation juridique à ceux-ci.

 

Comme ces codes sont élaborés unilatéralement, ce qui semble une initiative louable peut s’avérer bidon, puisque les processus de mise en place, de vérification et de suivi demeurent entre les mains de l’entreprise.

 

Les entreprises ayant tout à gagner à se montrer plus responsables socialement et engagées dans le développement durable, les codes de conduite peuvent n’être dans les faits que des stratégies visant à améliorer leur image. Ce que nous remarquons généralement, c’est que plusieurs organisations se réclament de la RSO ou du développement durable, alors par les voies de l’écoblanchiment et du marketing social. Ainsi, elles se dotent d’un avantage concurrentiel dans le marché de la production et de la consommation éthique. Elles contentent les pressions de l’opinion publique et repoussent les initiatives publiques de règlementation.

 

Par conséquence, la Coalition québécoise contre les ateliers de misère (CQCAM) ne considère pas ce type de code comme une alternative viable.