Agir syndicalement en développement durable
À ce jour, 1,4 milliard de personnes vivent encore dans la pauvreté extrême et un sixième de la population mondiale souffre de malnutrition, les pandémies et les épidémies constituent des menaces omniprésentes. Notre planète supporte sept milliards de personnes et la population mondiale devrait atteindre près de neuf milliards en 2050 ; Est-ce un développement insoutenable ?
- Environ 215 millions d’enfants dans le monde sont considérés comme des travailleuses et des travailleurs. Sur ce nombre, 53% sont impliqués dans des travaux considérés comme dangereux ;
- Au moins 12,3 millions de personnes sont considérées des travailleuses et travailleurs forcés : servitude de dette, traite des êtres humains et esclavage moderne. Les populations les plus vulnérables sont les femmes et filles ainsi que les populations migrantes ; Et ça, ce n’est qu’approximatif.
Le développement non durable a augmenté le stress sur les ressources naturelles de la Terre, qui elles sont limitées, réduisant ainsi la capacité de prise en charge des écosystèmes de nos modes développement, de nos activités humaines. Nous sommes dans ce que certains nomment, la crise socio-écologique du capitalisme financier et boursier. Ainsi, plusieurs projets de développement au Québec dépendent de conditions internationales dont nous n’avons pas le plein contrôle, mais où nous pouvons porter notre voix, comme la pollution transfrontalière, les accords commerciaux internationaux, etc. Ces éléments ont une incidence certaine sur la durabilité, l’équité et la viabilité de la société québécoise.
C’est pourquoi nous devons développer des outils, locaux, nationaux et internationaux pour transformer ces pratiques. Il faut faire de ces outils des facteurs de réussite. Pour ce faire, comme organisations syndicales, il nous faut reconnaître que nous somment au cœur de ces transformations économiques qui ont des impacts sociaux et environnementaux sur notre travail, à la fois néfastes que bons : délocalisation des emplois, changement technologique, pérennité de nos ressources et mode de production et de transformation des matières, (L’eau, l’énergie, l’atmosphère), etc. Des pratiques qui touchent nos droits. Alors il s’agit de se comprendre sur une base commune d’engagement
Définition du développement durable :
Cependant, le développement durable c’est bien plus que l’environnement. Le développement durable est constitué de trois piliers fondamentaux : le social, l’économique et l’environnemental. L’économie est un moyen pour accéder au bien-être individuel et collectif. Le développement social en est l’objectif, la finalité. Alors que l’environnement en demeure la condition. En principe, c’est un développement qui répond aux besoins du présent sans compromettre la capacité des générations futures à répondre aux leurs.
(Vidéo: Les oubliés du développement durable)
Nous sommes responsables d’agir dans cette perspective de durabilité, non seulement comme citoyen, mais également comme consommateur, producteur et surtout travailleur. C’est pourquoi de plus en plus de réflexions posent l’avenir durable du Québec dans ce rapport qu’entretiennent les organisations (syndicats, coopératives, gouvernements, entreprises privées, etc.) avec ces responsabilités qui incombent sur nos activités économiques et leurs effets sociaux et environnementaux sur les populations. La responsabilité sociétale des organisations est justement une forme d’application des impératifs du développement durable dans les organisations.