Journée nationale de la vérité et de la réconciliation

C’est au milieu d’une mer de chandails orange que se tenait, le 30 septembre dernier, la première Journée nationale de la vérité et de la réconciliation, visant à sensibiliser la population au sujet des expériences douloureuses vécues par les peuples autochtones victimes du système des pensionnats au Canada et de leurs séquelles durables.

 
Dans cet esprit de réconciliation, suite au décès de Joyce Echaquan dans des circonstances tragiques, le Conseil des Atikamekw de Manawan formulait il y a presqu’un an une série de recommandations dont l’objectif est de garantir à tous les Autochtones le droit d’avoir accès à des services sociaux et de santé exempts de discrimination : le «Principe de Joyce».
 
L’adoption de ce principe implique de reconnaître que le racisme systémique est bel et bien présent dans nos institutions, ce à quoi le gouvernement du Québec et le Premier Ministre François Legault se refusent obstinément.
 
Au micro, le chef de l’Assemblée des Premières Nations Québec-Labrador (APNQL), Ghislain Picard, a rappelé à la foule que « le chemin de la réconciliation sera difficile ». Il a également souligné qu’il voyait en ce rassemblement de jeudi dernier un appel à l’action pour nos gouvernements et « une occasion de construire des ponts de solidarité entre les différentes communautés et les individus. »
 

En solidarité avec les luttes des peuples autochtones, le CISO a participé à la marche soulignant la première Journée nationale de la Vérité et de la Réconciliation, a adopté une résolution d’appui au Principe de Joyce et invite les organisations syndicales et de la société civile du Québec à interpeler le gouvernement du Québec en vue de son adoption.

Texte et photos : Leïla Mérabet