En route vers le Forum social mondial 2013: La crise du développement

Alors que le gouvernement canadien idéologise son aide au développement, et puis gèle les fonds dédiés à Haïti sous l’argumentaire de l’efficacité, que le conservatisme moral prend la place des praxis humanistes de la coopération, la solidarité internationale du Québec et du Canada semble condamnée à l’épreuve de la rentabilité et de la croissance. Mais alors, quelle solidarité voulons-nous ?

Conçu comme une interprétation possible des rapports conflictuels entre la société civile et les gouvernements, canadien et québécois, cet article n’est pas neutre, puisque notre manière d’envisager le monde n’est jamais neutre. Ce que nous appelons le virage idéologique ou le dérapage de l’aide publique au développement du Canada, est à notre avis, le symptôme d’une problématique plus profonde, d’une évidente mutation, d’une crise du développement.

La voie est close


Le concept de «développement» est sujet à controverse. Utilisé selon diverses combinaisons (développement économique, humain, social, durable, etc.), le concept demeure un idéal mythique qui jusqu’ici s’est confronté aux aspirations singulières de dépassement l’homme par l’homme. S’agissant d’expansion, d’essor et de progrès, nombreux sont ceux qui constatent que l’impasse empirique des pratiques développementalistes s’accompagne d’une crise théorique mettant en cause les relations de pouvoir entre les peuples. Comment expliquer que certaines sociétés jouissent d’une liberté et d’un bien-être que d’autres ne peuvent espérer ? Ce parcours fautif, calqué sur la voie occidentale, alliant modernisation et progrès technique, est-il le seul possible que nous puissions générer ?


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Pour lire le premier article sur le FSM 2013 de Renaud Ledoux, c’est par ici.