Des défenseurs des droits du travail sont menacés au Mexique


Le 20 décembre 2010, des cambrioleurs non identifiés sont entrés par effraction dans les bureaux du Centro de Apoyo al Trabajador (CAT – centre d’aide aux travailleurs), une organisation de défense des droits du travail qui a appuyé les efforts d’organisation des travailleurs et travailleuses dans deux usines de Johnson Controls, Inc. (JCI) à Puebla, au Mexique. Ils ont inscrit le message suivant sur le mur : «Vous ne savez pas à qui vous avez affaire!»


Les cambrioleurs se sont introduits dans le carnet d’adresse courriel de Blanca Velázquez, directrice générale du CAT, ainsi que dans le compte de l’organisation. Ils ont subtilisé des documents papier et de l’information sur support électronique, ont détruit de l’équipement et causé plus de 200 000 pesos (16 500 US $) de dommages.


Le 11 janvier 2011, les cambrioleurs ont envoyé un autre message d’intimidation à l’équipe du CAT, au moyen du compte courriel de l’organisation qu’ils avaient piraté, décrivant de façon détaillée la violente attaque dont avait été victime Digna Ochoa, une militante syndicale, en 1999.


Ces derniers actes d’intimidation font suite à des mois de violence dirigée contre le CAT. Le 28 avril 2010, deux membres du CAT ont été agressés. Puis, le 9 août, trois autres membres du CAT ont été menacés alors qu’ils réalisaient un travail terrain aux usines JCI. Les hommes masqués ont demandé aux travailleurs d’avertir Blanca Velázquez que si elle continuait à « se mêler des affaires de la CROM », une fédération nationale qui détient ce qui est largement reconnu comme étant « un contrat de protection » à l’usine JCI FINSA, « il y aurait des conséquences. »


Même si le CAT a demandé à plusieurs reprises au gouvernement mexicain d’agir, les autorités n’ont pas fait grand-chose. Entretemps, les menaces continuent.


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