Archive pour la catégorie ‘Non classé’

Haïti au bord du gouffre ! Appel intersyndical et international de solidarité avec le peuple haïtien

jeudi 18 avril 2024

Des pneus sont en feu en début février 2019 à Hinche, Haïti. Source : VOA.

Douze organisations syndicales issues de la francophonie de Belgique, de France, de Suisse et du Québec unissent leur voix en solidarité avec le peuple haïtien, qui vit l’une des crises les plus graves de son histoire.

Elles appellent les mouvements sociaux de tous horizons à se joindre aux initiatives unitaires de solidarité avec Haïti qui se mettent en place dans leur pays et à la constitution d’une coalition internationale de solidarité avec Haïti qui soit la plus large possible.

Profondément préoccupées par le cours des évènements, les organisations signataires demeurent déterminées à appuyer les syndicats haïtiens, les travailleuses et travailleurs ainsi que la population haïtienne dans leur volonté d’aboutir à une transition ne répétant pas les erreurs du passé. Il importe ainsi de demander :

  • que la société civile ait sa place au sein du gouvernement de transition et dans l’élaboration, la mise en place et le suivi des étapes nécessaires à la restauration d’une stabilité démocratique;
  • que les syndicats soient présents lors des discussions sur la résolution de la crise, dont notamment lors des séances du Conseil présidentiel pour faire valoir les revendications et préoccupations des travailleuses et travailleurs;
  • que les États ayant voté la résolution 2699 (2023) à l’ONU empêchent le trafic d’armes et de munitions à partir de leur territoire vers Haïti;
  • que la priorité aille à  un soutien important aux forces de sécurité du pays, et qu’en toutes circonstances l’intervention de la Mission multinationale d’appui à la sécurité autorisée par le Conseil de Sécurité de l’ONU doit se faire en respectant l’autodétermination du peuple haïtien.

Les organisations impliquées soulignent enfin leur attachement aux droits des peuples à disposer d’eux-mêmes, et rappellent que le rétablissement d’un niveau minimum de stabilité ne peut passer que par une coalition de transition composée d’organisations sociales et politiques implantées dans la société haïtienne et portant des perspectives politiques qui s’attaquent aux causes sociales et économiques de la crise actuelle.

 

Nous vous invitons à consulter la déclaration en ligne afin de connaître le détail des revendications.

 

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Contacts médias :

Maude Messier, Centrale des syndicats du Québec (CSQ) :

514 213-0770

Simon Lajoie, Centrale des syndicats démocratiques (CSD) :

lajoies@csd.qc.ca, 514 662-5495

Amélie Nguyen, Centre international de solidarité ouvrière (CISO) :

nguyena@ciso.qc.ca, 514-383-2266 poste 225

Jason Brochu-Valcourt, Confédération des syndicats nationaux (CSN) :

jason.brochu-valcourt@csn.qc.ca, 438-989-3220

Jean Laverdière, Fédération des travailleuses et travailleurs du Québec (FTQ) :

jlaverdiere@ftq.qc.ca, 514 893-7809

 

Lettre au Premier ministre Trudeau pour demander l’annulation de la suspension du financement à l’UNRWA

vendredi 23 février 2024

 

Montréal, le 21 février 2024

PAR COURRIEL

 

Le très honorable Justin Trudeau
Premier ministre du Canada
Cabinet du premier ministre
80, rue Wellington
Ottawa ON K1A 0A2
justin.trudeau@parl.gc.ca

 

Objet : Annulation de la suspension du financement à l’UNRWA

 

Monsieur le Premier Ministre,

 

Au nom du Centre international de solidarité ouvrière et de ses membres, plus de soixante-cinq syndicats représentant plus de 1,6 millions de personnes travailleuses et travailleurs au Québec, nous tenons à vous faire part de nos grandes inquiétudes quant à l’annonce récente du gouvernement du Canada de suspendre le financement à l’Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA). L’Office étant le premier organisme humanitaire pour les réfugiés de Gaza et d’ailleurs dans cette région, nous vous demandons, afin d’assurer la sécurité de millions de Palestiniennes et de Palestiniens, de renverser votre décision.

 

L’UNRWA est un organisme d’aide irremplaçable dont dépendent des millions de personnes depuis plus de sept décennies. En tant que l’un des plus grands pays donateurs, il serait particulièrement cruel pour le Canada de couper les vivres à cette organisation essentielle, surtout en pleine crise humanitaire causée par le bombardement incessant des forces israéliennes à Gaza. Bien que votre gouvernement ait annoncé le financement d’autres organismes humanitaires dans l’intérim, il ne s’agit là que d’une demi-mesure qui n’atténuera en rien les effets dévastateurs de la suspension du financement du travail qu’accomplit l’UNRWA.L’UNRWA demeure la seule organisation étant en mesure de couvrir les besoins sociaux et humanitaires à grande échelle sur l’ensemble de ce territoire.

 

Quant au motif même de la suspension, soit les allégations selon lesquelles des membres du personnel auraient été impliqués dans les attaques du 7 octobre, il est important de souligner que l’UNRWA a enquêté avec célérité. De plus, comme on parle ici d’une douzaine de personnes sur un effectif de 30 000, la réaction du Canada nous semble démesurée, d’autant plus qu’elle a été prise en toute hâte, sans aucune preuve des allégations d’Israël et avant que l’enquête en cours n’ait abouti.

 

Qui plus est, des organismes humanitaires ont émis une mise en garde contre la suspension du financement à l’Office. Selon elles, une telle mesure ne ferait qu’aggraver la situation à Gaza, compte tenu de son travail indispensable dans la région. En effet, dans une déclaration signée par une vingtaine d’ONG internationales, ces dernières se disent « choquées par la décision imprudente de couper une bouée de sauvetage à une population entière par certains des mêmes pays qui avaient demandé à ce que l’acheminement de l’aide à Gaza soit renforcé et que les humanitaires soient protégés dans l’exercice de leur travail ». Soulignons que plus de cent-cinquante (150) travailleuses et travailleurs humanitaires de l’UNRWA ont péri dans les attaques des forces israéliennes.

 

Nous voulons également attirer votre attention sur les conséquences plus vastes de votre décision, dans le contexte où Israël est sous examen devant la Cour internationale de justice de l’ONU, qui a conclu à des risques plausibles de génocide, en vertu d’une convention que le Canada a lui-même ratifiée et qu’il a la responsabilité de faire respecter en droit international. L’organisme Médecins sans frontière a ainsi déclaré que « les conséquences sur place de ces coupes budgétaires vont à l’encontre des mesures provisoires émises le vendredi 26 janvier par la Cour internationale de justice. Celles-ci comprennent notamment des mesures immédiates pour garantir l’acheminement d’une assistance humanitaire suffisante dans la bande de Gaza ».

 

Faute de fonds, l’Office devra fort probablement cesser toutes ses activités d’ici la fin du mois. C’est pourquoi nous vous exhortons à travailler de concert avec les autres grands pays donateurs, afin de remédier à la situation dans les plus brefs délais. Encore une fois, nous demandons au gouvernement du Canada d’infirmer la décision de suspendre le financement à l’UNRWA jusqu’à ce que l’ONU ait terminé son enquête, afin que la population palestinienne puisse continuer à recevoir l’aide dont elle a cruellement besoin, afin d’éviter la famine et les épidémies, de soigner les blessés et les malades, de survivre.

 

En espérant que vous donnerez rapidement suite à notre demande, nous vous prions de recevoir, Monsieur le Premier Ministre, nos plus sincères salutations.

 

Luc Allaire, président du Centre international de solidarité ouvrière (CISO)

Magali Picard, présidente, Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ)

Caroline Senneville, présidente, Confédération des syndicats nationaux (CSN)

Françoise Ramel, vice-présidente responsable du secteur sociopolitique et solidarité, Fédération interprofessionnelle de la santé (FIQ)

Youri Blanchet, président, Fédération de l’enseignement collégial (FEC-CSQ)

Frédéric Brisson, vice-président régional Québec, Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP)

Daniel Cloutier, directeur québécois, Unifor

Dominique Daigneault, présidente, Conseil central Montréal métropolitain – CSN

Christian Guillemette, 1er vice-président, SCCCUQAR, FNEEQ-CSN

Alfonso Ibarra Ramirez, président, Conseil central des syndicats nationaux de l’Outaouais (CCSNO-CSN)

Vincent Leclair, secrétaire général, Conseil régional FTQ Montréal métropolitain (CRFTQMM)

Dominic Lemieux, directeur québécois, Syndicat des Métallos

Caroline Quesnel, présidente, Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ-CSN)

 

C. c. : L’honorable M. Joly, ministre des Affaires étrangères

L’honorable A. Hussen, ministre du Développement international

Monsieur F. Legault, Premier ministre du Québec

Madame Martine Biron, ministre des Relations internationales et de la Francophonie

Monsieur J. Singh, chef du NPD

Madame H. McPherson, députée et porte-parole du NPD, Affaires étrangères

Monsieur Y.-F. Blanchette, chef du Bloc québécois

Monsieur S. Bergeron, porte-parole du Bloc québécois, Affaires étrangères et Développement international

Madame Elisabeth May, chef Parti vert

Monsieur J. Pedneault, chef adjoint et porte-parole Parti vert, Affaires étrangères

Monsieur B. Rae, ambassadeur et représentant permanent auprès des Nations unies à New York

Bande dessinée du CISO : Les dessous du textile : le vrai prix de nos jeans

jeudi 27 avril 2023

Cette bande dessinée vise à susciter la discussion sur le modèle de production et de
surconsommation à la base de l’industrie du vêtement et de la mode, dans une économie
mondialisée. Elle évoque la situation au Québec, au Mexique et au Bangladesh, au fil des
différentes délocalisations de cette industrie, mettant en compétition les travailleuses et
travailleurs.

 

Alors que les firmes transnationales de la « fast fashion » réalisent des profits faramineux et
saccagent l’environnement, les travailleuses du textile sont maintenues dans des conditions à la
limite de la misère, bien loin d’avoir un salaire et des conditions de travail dignes. Pourtant, elles
se mobilisent et luttent avec courage pour défendre leurs droits, malgré la peur et les risques.
Et nous, comment pouvons-nous faire écho à leur voix et forcer les grandes compagnies à
rendre des comptes lorsqu’elles commettent des injustices, violent les droits humains ou
détruisent l’environnement ? Est-il possible, collectivement, de limiter l’impact environnemental
et humain de cette industrie dans le monde ?

 

Le public-cible

La bande-dessinée s’adresse à un public adolescent et adulte. Son contenu est
pertinent pour toute personne souhaitant réfléchir à la mondialisation de
l’économie et ses conséquences, aux conditions de travail dans les chaînes
d’approvisionnement mondiales, à l’impact humain et environnemental de la
course vers le profit et la croissance « infinie. »

 

La bédéiste : Chloloula

Il s’agit du nom d’artiste de Chloé Germain-Thérien, bédéiste qui nous a
prêté son art pour transmettre ici la voix des travailleuses et travailleurs
de l’industrie du textile. Elle a un parcours qui oscille entre le cinéma
documentaire et les arts graphiques. Détenant une maîtrise en arts
visuels et médiatiques (UQAM), elle se consacre maintenant à
l’illustration (jeunesse et éditoriale) et à la bande dessinée.
Chloé est passionnée par la vulgarisation graphique, un outil puissant
pour expliquer et comprendre le monde. L’environnement et la justice
sociale sont des thèmes qui lui sont chers. Originaire de Montréal, elle
habite aujourd’hui à la campagne où elle élève une petite fille et
apprend le nom des plantes.

 

Merci de nous tenir informés!

Pour des questions de droits d’auteurs pour la bédéiste et pour en suivre la portée, merci de nous tenir informé.e.s de l’impression de bandes-dessinées le cas échéant et de leur diffusion à cette adresse : education@ciso.qc.ca

 

Cliquez sur cette image pour accéder à la bande-dessinée en français :

Et sur cette image-ci pour la version en anglais :

You can click on the image below to access the English version of the comic :

 

Plusieurs ressources complémentaires ont été développées par le CISO suite à la publication de cette bande dessinée, notamment un jeu-questionnaire. Pour les consulter, rendez-vous sur le Dossier L’industrie du textile sous toutes ses coutures sur le site du Mouvement ACTES affilié à la CSQ.

Documentation pour l’Assemblée générale annuelle 2022

mardi 20 septembre 2022

L’Assemblée générale annuelle 2022 du Centre international de solidarité ouvrière (CISO) se tiendra le 21 septembre 2022 à partir de 17h00 (inscription à 16h45), par vidéoconférence. Malgré ce format particulier, il s’agit toujours d’un moment privilégié de la vie démocratique du CISO, de votre organisation de solidarité internationale intersyndicale.

Ce sera le moment de se réunir autour de la mission du CISO, soit de renforcer la solidarité entre travailleuses et travailleurs d’ici et du monde, et plus particulièrement :

  • de rendre compte du processus de réflexion stratégique 2021-2022;
  • de présenter l’avancement du projet de renforcement de l’économie solidaire pour les travailleuses et travailleurs précaires réalisé avec le Frente Auténtico del Trabajo (FAT) dans diverses régions du Mexique;
  • de présenter la campagne du CISO fondée sur le thème  » justice écologique, justice sociale même combat », dont le projet d’exposition de photographies sur les recycleuses et recycleurs de déchets au Québec (valoristes) et au Mexique;
  • de présenter notre plan d’action pour l’année à venir;
  • de prendre un moment pour souligner ensemble le départ de notre chère camarade de lutte, de tous les combats, Lorraine Guay et lui rendre hommage.

Prière de vous inscrire ici si vous ne l’avez encore fait.

Voici les documents pertinents pour l’Assemblée générale :

  1. Ordre du jour de l’assemblée générale annuelle du 21 septembre 2022.
  2. Procès-verbal de l’Assemblée générale annuelle du 19 octobre 2021.
  3. États financiers vérifiés au 31 mars 2022.
  4. Rapport d’activité 2021-2022.
  5. Perspectives d’action 2022-2023.
  6. Prévisions budgétaires.
  7. Formulaire de mise en candidature pour les élections au conseil d’administration.

Merci de votre appui, qui permet au CISO de poursuivre son action solidaire pour la défense des droits des travailleuses et travailleurs ici et ailleurs dans le monde.

Campagne de sociofinancement : Radio Obrera de Tehuacan (Mexique)

lundi 13 décembre 2021

Le Centre international de solidarité ouvrière lance une campagne de sociofinancement pour appuyer la Commission des droits humains et du travail de la vallée de Tehuacán (Mexique) dans son projet de création d’une station de radio communautaire, la « Tehuacanera, Radio Obrera y Maquilera FM ». Cette radio communautaire diffusera, dans les principales langues autochtones et en espagnol, de l’information sur les droits des travailleuses et travailleurs, sur les droits des femmes et sur les luttes populaires locales dans un contexte où le Mexique vit actuellement la plus grande réforme de son Code du travail depuis 100 ans.

 

Les fonds recueillis serviront à se procurer l’équipement de base pour établir la station de radio.

Pour faire un don, cliquez sur le lien ici.

 


 

Le contexte 

 

 

Depuis les années quatre-vingt, la vallée de Tehuacán concentre un très grand nombre de manufactures vouées à l’assemblage de produits à bas coûts pour l’exportation, appelées des «maquiladoras». Notamment dans le domaine du textile, on y a documenté de graves situations de travail infantile, de harcèlement et d’exploitation sexuelle des travailleuses et des violations systématiques des lois du travail et de la sécurité sociale.

Au fil des années, cette région a été le lieu de nombreuses batailles pour tenter de libérer les ouvrières et ouvriers du joug de pseudo-syndicats corrompus à la solde des entreprises, appelés «charros». Depuis plus de trente ans, des organisations partenaires du CISO comme le Frente Auténtico del Trabajo (FAT) et la Comisión de Derechos Humanos y Laborales del Valle de Tehuacán y luttent pour organiser et mobiliser les travailleurs et travailleuses des maquiladoras de la région en vue du respect de leurs droits. La réforme du droit mexicain du travail, enclenchée depuis 2019, offre une occasion historique de modifier le rapport de force et de faire avancer ces droits, mais elle restera lettre morte si les travailleuses et travailleurs ne sont pas informé.e.s et sensibilisé.e.s sur les nouveaux mécanismes leur permettant de les exercer.

 

La mise sur pied de la radio « Tehuacanera, Radio Obrera y Maquilera FM » permettra de contribuer à cet effort d’information et de conscientisation de la population locale et ce, dans les principales langues autochtones de même qu’en espagnol.

Des travailleurs et des travailleuses mangent à proximité de l’usine.

L’eau bleue des usines de nettoyage des jeans est distribuée par des réseaux d’irrigations dans les champs de maïs de la région de Tehuacan.

 

 

Appel à contribution

 

 

C’est dans un esprit de solidarité avec les travailleuses et travailleurs de la région de Tehuacán qui luttent pour le respect de leurs droits et en soutien à la Commission, qui souhaite y faire entendre leurs voix, que le CISO vous invite à soutenir cette campagne de sociofinancement.

Pour aider à la réalisation de cet important projet, toutes les contributions, grandes ou modestes, sont les bienvenues et feront une réelle différence, qu’elles proviennent de vos organisations syndicales ou qu’il s’agisse de dons individuels.

Les contributions de 25$ ou plus vous donneront la possibilité de recevoir, à la clôture de la campagne de financement, de magnifiques photos réalisées par Éric Demers, photojournaliste et conseiller au service des communications de la FTQ, lors d’un stage intersyndical du CISO dans la région de Tehuacán. Les publications d’Éric peuvent être consultées via ce lien.

1) Pour les dons de plus de 25$, vous recevrez les 5 photos qui illustrent cet appel en format carte postale (format 4 x 6)
2) Pour les dons de plus de 40$, vous recevrez une des photos au choix (format 8 x 12)
3) Pour les dons de plus de 100$, vous recevrez deux photos au choix (format 8 x 12)

4) Pour les dons de plus de 150$, vous recevrez trois photos au choix (8 x 12)

Merci d’avance de votre solidarité et de faire circuler cette campagne dans vos réseaux !

Cliquez ici, pour faire un don

Jouets, vélos et autres objets du quotidien font partie du «décor» des ateliers de vêtements. Au fond de la cour, l’unique chambre à coucher où logent les 5 membres de la famille.

Les jeunes femmes comme cette travailleuse des ateliers de vêtements font face à un inquétant taux de grossesse juvénile. Dans la région de Tehuacan, 3 grossesses sur 10 concernent des adolescentes entre 12 et 19 ans.

Le Canada doit respecter le droit à l’autodétermination d’Haïti

jeudi 8 juillet 2021

Sous forme d’un communiqué de presse, les membres du Collectif Concertation pour Haïti, dont le CISO fait partie, réitèrent leur inquiétude face au climat d’impunité en Haïti, déplorent l’instabilité provoquée par le gouvernement illégitime en place, et décrient le rôle du Core Group, dont le Canada fait partie.

Le collectif exige donc du gouvernement canadien, des institutions internationales et singulièrement du Core Group:

1. De respecter la souveraineté des Haïtiens et Haïtiennes, et de s’abstenir de dénoncer toute ingérence dans les affaires d’Haïti.

2. D’écouter les acteurs et actrices de la société civile haïtienne, qui se sont prononcés publiquement et à maintes reprises contre la tenue d’un référendum inconstitutionnel et d’élections qui, dans les conditions actuelles, ne seront ni libres ni démocratiques, et ne peuvent s’apparenter qu’à une farce tragique, risquant de conduire à la restauration de la dictature.

3. De dénoncer l’illégitimité du référendum et du processus électoral, ainsi que l’absence de conditions pour que des élections libres et démocratiques puissent être réalisées avec Jovenel Moïse au pouvoir.

4. De soutenir un processus de transition exigé et mis en œuvre par les Haïtiens et Haïtiennes, en se référant à la Constitution de 1987.

5. D’appuyer le travail des organisations haïtiennes pour que les responsables des violations des droits humains – au premier rang desquels les massacres et la dilapidation des fonds Petrocaribe – soient jugés de façon juste et équitable.

6. De revoir plus largement, avec humilité et honnêteté, leurs politiques poursuivies ces dernières années, et même décennies, qui ont contribué à l’impasse actuelle.

Appui à la campagne contre le travail forcé dans les chaînes d’approvisionnement de l’industrie agroalimentaire

jeudi 11 avril 2019

 

Dans le cadre de notre campage contre le travail forcé et le travail des enfants dans les chaînes d’approvisionnement de l’industrie agroalimentaire qui constitue un prolongement de notre travail passé relatif à la mise en oeuvre de politiques d’approvisionnement responsable (PAR), depuis 2007.

Considérant la situation alarmante du travail forcé et du travail des enfants dans les  secteurs agroalimentaires documentés dans nos fiches nous voulons établir des actions concrètes afin d’améliorer la sitation des travailleuses et travailleurs dans le monde.

  • Nous dénonçons l’utilisation du travail forcé des familles dans la production de petits fruits au Mexique et leurs conditions de travail et de vie déplorables qui en résultent;
  • Nous dénonçons les conditions d’esclavage moderne que subissent les pêcheurs de l’industrie de la crevette en Thaïlande qui touchent principalement les travailleurs migrants;
  • Nous dénonçons le travail des enfants dans le secteur du cacao en Côte d’Ivoire, car ils sont considérés comme de la marchandise et non comme des êtres humains;
  • Nous dénonçons le travail des enfants dans les champs de tomate en Chine et le système d’exploitation du travail nommé Caporalato en Italie, qui repose aussi en particulier sur le travail migrant.

Nous souhaitons savoir quelles mesures les grandes entreprises de distribution alimentaire prennent pour assurer le respect des droits des travailleuses et travailleurs dans ses chaînes d’approvisionnement mondiales pour ces produits. Très bientôt, le CISO va envoyer une lettre collective aux cinq plus grand distributeurs alimentaires du Québec : Walmart, Costco, Métro, Loblaws (Provigo) et Sobey’s (IGA).

Votre appui serait d’une grande aide afin de de donner du poids politique à nos demandes auprès de ces distributeurs. Quand nous aurons leurs réponses, nous allons les analyser et rendre publiques ces informations afin de faire pression sur ces derniers pour une amélioration de leurs pratiques. Le dialogue se poursuivra ensuite dans le but ultime de contribuer à améliorer concrètement les conditions de travail de ces travailleuses et travailleurs victimes d’une exploitation éhontée.

Avant le 18 avril, nous invitons tous les groupes et individus qui souhaitent ajouter leur nom à la liste des signataires de la lettre qui sera envoyée aux distributeurs alimentaires du Québec à nous faire part de leur appui à l’adresse et nous pourrons vous la partager : ciso@ciso.qc.ca.

Il est grand temps de leur rappeler qu’ils ont une responsabilité morale et éthique de favoriser le respect des droits des travailleuses et travailleurs tout au long de leurs chaînes d’approvisionnement. Cette campagne vise à entrer en dialogue avec les principaux distributeurs alimentaires oeuvrant au Québec et à sensibiliser la population sur le travail forcé et les moyens d’agir pour y mettre fin.  Nous rendrons ainsi publics les informations obtenues de chacun des fournisseurs quant à leur contribution au respect des droits des travailleuses et travailleurs dans le monde.

 

ACTIONS PRÉVUES ET COMMENT VOUS POUVEZ APPUYER LA CAMPAGNE

  • Faire circuler les informations de la campagne du CISO entre avril et juin 2019;
  • À titre organisationnel : nous faire part de votre volonté de signer la lettre qui sera envoyée aux distributeurs dans une action concertée avant le 18 avril;
  • À titre individuel : signez et renvoyer au CISO la lettre d’appui à la campagne en tant qu’individu;
  • Appuyer la diffusion des outils d’éducation afin de faire connaître les conventions, les violations de droits et les actions possibles;
  • Contribuer à mobiliser de nouveaux groupes autour de cette campagne au Québec;
  • Adopter une résolution à titre d’organisation en appui à la campagne;
  • Nous transmettre l’information sur vos démarches (ciso@ciso.qc.ca)

 

Perspectives CISO

mardi 3 juillet 2018

2018-2019

Le Canada doit condamner les crimes d’Israël

lundi 23 avril 2018

GAZA CITY, GAZA – APRIL 10: Palestinian women hold balloons and banners as they stage a demonstration to support the « Great March of Return » organized by Palestinians, in Rafaq town of Gaza City, Gaza on April 10, 2018. (Photo by Ashraf Amra/Anadolu Agency/Getty Images)

 

Le 30 mars 2018, des dizaines de milliers de Palestiniennes et Palestiniens ont manifesté pacifiquement dans la Bande de Gaza derrière la haute clôture, dans le cadre de la manifestation annuelle du Jour de la terre palestinien pour le droit de retour sur leurs terres confisquées et occupées par l’État israélien. Il est prévu que ce mouvement se poursuive pendant 6 semaines.

Violant plusieurs dispositions du droit international, l’armée israélienne a scandaleusement réprimé à balles réelles et de manière disproportionnée et indiscriminée cette expression légitime de la population assiégée, procédant méticuleusement à l’exécution sommaire de civils non armés. En moins de 2 semaines, 31 civils palestiniens, âgés de 18 à 45 ans ont été tués, dont un journaliste; près de 2000 autres ont été blessés. Pourquoi tuer des gens qui ne présentent aucune menace pour l’une des armées les plus sophistiquées du monde? Symboliquement, cela laisse entendre que la manifestation pacifique est beaucoup plus menaçante qu’une attaque armée pour Israël. Les protestations sont pourtant nécessaires : la bande de Gaza est sous un embargo illégal depuis 2006 qui affecte toute sa population au quotidien. On la qualifie de « prison à ciel ouvert », avec l’extrême densité de sa population, les carences d’accès à l’eau potable et à l’électricité, aux services de santé et d’éducation, à la nourriture et aux biens essentiels, dont l’entrée sur le territoire est contrôlée par Israël.

Le droit de retour des réfugiés est reconnu depuis 1948, dans la résolution 194 de l’Assemblée générale des Nations-Unies. Or, dès 1948, David Ben-Gourion, connu comme l’un des créateurs d’Isarël, déclarait : « Nous devons tout faire pour nous assurer qu’ils [les Palestinien.ne.s] ne reviendront jamais. » Les actions de l’armée israélienne montrent jusqu’où elle est prête à aller pour que cela se réalise.

 Dimanche, le ministre de la Défense israélienne a rejeté la demande d’Antonio Guterres, secrétaire général de l’ONU, et de Federica Mogherini, porte-parole de la diplomatie européenne, de mener une enquête indépendante sur l’attaque sanglante et disproportionnée du 30 mars dernier.
 Face à l’impunité totale de laquelle jouit présentement l’État d’Israël, nous condamnons fortement les agissements illégaux perpétrés afin de faire taire les populations palestiniennes qui ne font que défendre courageusement leurs droits et leur dignité.

Nous demandons au gouvernement canadien de mettre fin à son silence coupable quant à ces exactions qui briment notre dignité à toutes et tous. Nous lui demandons de suivre l’exemple de l’embargo qui avait visé le régime d’Apartheid d’Afrique du Sud et d’imposer un embargo militaire aux compagnies militaires israéliennes et aux compagnies impliquées dans les secteurs de l’armée et de la sécurité.

Nous ne nous tairons pas. Solidaire des revendications palestiniennes, le Centre international de solidarité ouvrière (CISO) ses membres syndicaux et plusieurs groupes de la société civile demandent la fin des représailles contre les civils de Gaza. Nous réclamons la pleine égalité des droits pour les Palestiniennes et Palestiniens. Nous exigeons la fin de l’occupation et de la colonisation. Nous demandons la fin de la complaisance envers le gouvernement d’Apartheid israélien qui a prouvé plus d’une fois qu’il est loin d’agir démocratiquement à l’égard des Palestiniennes et Palestiniens.

Ce texte est cosigné par les organisations suivantes:

Alternatives

Association québécoise des organismes de coopération internationale (AQOCI)

Comité de solidarité/Trois-Rivières (CS3R)

Confédération des syndicats nationaux (CSN)

Conseil central du Montréal métropolitain-CSN

Conseil régional FTQ Montréal métropolitain

Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ)

Fédération nationale des enseignantes et enseignants du Québec (FNEEQ-CSN)

Syndicat des Métallos

Lien vers l’article.

 

 

Domestic workers have rights!

mardi 10 avril 2018

 

SITUATION OF DOMESTIC WORKERS IN THE WORLD AND IN CANADA

On a global scale, the ILO estimates that there are anywhere between 67 and 100 million domestic workers, including 15.5 million children and a vast majority of girls and women. In several cases, they must cope with racism, slavery, physical and sexual violence, as well as serious abuses of their rights in general and of their right to move freely in particular.

In Canada, since the middle of the 1950s, domestic workers — most of whom are racialized people who immigrated here — have contributed to the development of the country’s economy but have never received the recognition they deserved. Their work remained most often out of view and was not very socially valued. Policies respecting domestic workers have generally been aimed at exploiting them rather than protecting their human rights. Today, there are approximately 25,000 domestic workers in Québec and 150,000 in Canada. These women are vulnerable to exploitation, racial discrimination, sexual and psychological harassment, violence, and rape. Some are even subject to forced labour.

Currently, only 25 states have ratified the Convention No. 189. By joining the ranks of these signatory states, Canada may take on a leadership role by defending the rights of domestic workers and, on larger scale, of migrant workers. Furthermore, Canada’s ratification would encourage other countries to ratify Convention No. 189,and adopt binding standards to protect these workers’ rights and security.

 

CAMPAIGN TO HAVE CANADA RATIFY CONVENTION NO. 189 OF THE INTERNATIONAL LABOUR ORGANIZATION (ILO)

The campaign launched by the Centre international de solidarité ouvrière (CISO) and the AQOCI’s Comité québécois femmes et développement (CQFD) is part of the growing global movement to defend the rights of domestic workers. The campaign will extend from March 5 to June 16, 2018. On March 5, a public event is planned for the official launch of the campaign in Québec.

 

SCHEDULED ACTIONS AND HOW YOU CAN SUPPORT THE CAMPAIGN

  • Distribute the petition to the Government of Canada between March and June 2018;
  • Support the distribution of the educational tools to raise awareness of the violations of rights as well as of these workers’ organizing efforts;
  • Contribute to engaging new groups in this campaign in key cities around the country;
  • Organize advocacy meetings with MPs throughout the country to raise their awareness of groups’ and communities’ support;
  • Draft and send advocacy letters to the Government of Canada in support of the demands;
  • Adopt an organizational resolution in support of the campaign;
  • Send us information on your actions (ciso@ciso.qc.ca)

 

OUR DEMANDS

Our demands are simple and will provide domestic workers here with the additional levers they need to defend their rights, while encouraging other countries to ratify the ILO’s Convention No. 189. Close to 7 years after the Convention was adopted, it is more than time for Canada to ratify it and concretely demonstrate its commitment to women.

We have registered a petition on the website of the House of Commons by which we are calling upon the Government of Canada to:

  • ratify the ILO’s Domestic Workers Convention (No. 189);
  • invite provincial and territorial governments to harmonize their laws with the ILO’s Recommendation No. 201 which accompanies this Convention.

 

PETITION TO THE GOVERNMENT OF CANADA

We encourage you to sign the paper petition and spread the word within your networks!

Printable versions of the petition:

PETITION CONVENTION 189 FR

PETITION CONVENTION 189 EN

 

COMMUNICATIONS

To let us know that you are interested in supporting this campaign or to obtain further information, write to us at:

ciso@ciso.qc.ca

 

EDUCATIONAL TOOLS

Document 1 (in French) : ILO’s Domestic Workers Convention (No. 189)

 

Document 2 (in French) : Domestic workers in Latin America and Mexico

 

Document 3 (in French) : Domestic workers in the Middle East

 

Document 4 (in French): Domestic workers and caregivers in Quebec and Canada

 

Video 1 (in Spanish with French subtitles): Interview with Marcelina Bautista

 

Marcelina Bautista is a Mexican activist and domestic worker. In 2000, she cofounded the Centro de Apoyo y Capacitación para Empleadas del Hogar (CACEH), a support and training centre for domestic workers that promotes their rights. Then, in 2016, she cofounded Mexico’s union of domestic workers (SINACTRAHO). Marcelina was the regional coordinator for Latin America of the International Domestic Workers Federation (IDWF). In 2006, she received the Hermila Galindo Award from the Human Rights Commission of the Federal District of Mexico, in 2010, the Human Rights Award from Germany’s Friedrich Ebert Foundation and, in 2013, the National Award for Equality and Non-discrimination of Mexico’s National Council to Prevent Discrimination. She actively participated with the International Labour Organization in the drafting and adoption of Convention No. 189 and Recommendation No. 201 on decent work for domestic workers, in 2010 and 2011 in Geneva, Switzerland.

 

IN THE MEDIA

Opinion letter (in French) published in Le Soleil and Le Quotidien

Opinion letter (in French) published in Le Droit

Opinion letter (in French) published in L’aut’journal

 

GROUPS THAT ALREADY SUPPORT THE CAMPAIGN

Action ontarienne contre la violence faite aux femmes

Aide internationale pour l’enfance (AIPE)

Alternatives

Association des groupes d’éducation populaire autonome (AGÉPA) Centre-du-Québec

Association pour la défense des droits du personnel domestique (ADDPD)

Association québécoise des organismes de coopération internationale (AQOCI)

Au Bas de l’Échelle

Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP/CUPE)

Canadian Federation of Nurses Unions / Fédération canadienne des syndicats d’infirmières et infirmiers (CFNU/FCSII)

Caregivers Action Center (CAC)

Carrefour d’aide aux non-syndiqués-es de Trois-Rivières

Carrefour de solidarité internationale de Sherbrooke (CSI-Sherbrooke)

Centrale des syndicats du Québec (CSQ)

Centre Communautaire des femmes Sud Asiatiques

Centre des travailleurs et travailleuses immigrants (CTI)

Centre international de solidarité ouvrière (CISO)

Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse du Québec (CDPDJ)

Comité d’action contre la traite humaine interne et internationale (CATHII)

Comité des travailleurs et travailleuses accidentés de l’Estrie (CTTAE)

Comité québécois femmes et développement (CQFD-AQOCI)

ConcertAction femmes Estrie

Confédération des syndicats nationaux (CSN)

Conseil central Montréal-métropolitain-CSN

Conseil régional FTQ Montréal métropolitain

Développement et Paix

DroitsTravailleursMigrants/MigrantWorkersRights-Canada

Fédération des femmes du Québec (FFQ)

Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ)

Fédération interprofessionnelle de la santé (FIQ)

Fédération nationale des enseignantes et enseignants du Québec (FNEEQ)

Femmes de diverses origines (WDO/FDO)

Front d’action populaire en réaménagement urbain (FRAPRU)

Front de défense des non-syndiqué.e.s (FDNS)

Illusion-Emploi Sherbrooke

Inter Pares

Kairos

Le Phare des Affranchi(e)s

Ligue des droits et libertés du Québec

Mouvement Action-Chômage de Montréal (MAC)

Mouvement Action-Chômage de Trois-Rivières

Mouvement des chômeurs et chômeuses de l’Estrie (MCCE)

Ontario Public Interest Research Group – Carleton University

Oxfam Canada

PINAY

Promotion handicap Estrie

Regroupement des maisons pour femmes victimes de violence conjugale

Solidarité Laurentides Amérique centrale (SLAM)

Solidarité populaire Estrie

Solidarity Halifax

Syndicat des Métallos-FTQ

TROVEP Estrie

Unifor-Québec

Service Employees Union – local section 800 (UES-800 / UES 800)

Union des travailleuses travailleurs accidentés ou malades (UTTAM)

 

Ce projet est rendu possible grâce à l’appui financier du Gouvernement du Québec par l’entremise du
Programme d’éducation à la citoyenneté mondiale (PÉCM).