24 avril 2015 : Une centaine de personnes manifestent leur solidarité avec les femmes qui fabriquent nos vêtements et celles qui nous les vendent
Deux ans après la terrible tragédie de l’effondrement du Rana Plaza au Bangaldesh, une centaine de personnes issues de groupes de femmes, de défense des droits, de syndicats et d’organisations de solidarité internationale ont manifesté leur solidarité envers toutes les femmes qui fabriquent, cousent et vendent nos vêtements dans des conditions inacceptables. Elles s’étaient donné rendez-vous sous l’enseigne du Walmart de la Plaza Côtes-des-Neiges à Montréal, cette multinationale ayant refusé de reconnaître ses responsabilités envers les victimes qui fabriquaient des vêtements vendus dans ses magasins, et étant reconnue pour son opposition au droit à la syndicalisation des personnes à son emploi.
Photo : Carole Henry, Au bas de l’échelle
Le CISO a participé activement à l’organisation de cette action. La coordonnatrice, Michèle Asselin y a pris la parole : https://www.facebook.com/chantal.locat/videos/10204755838148805/
Roxane Larouche, porte-parole des TUAC au Québec a également pris la parole.
Rappel : Le 24 avril 2013, un immeuble abritant de nombreux ateliers de fabrication de vêtements, le Rana Plaza s’écroulait provoquant la mort de 1138 personnes et faisant plus de 2000 blessés. La plupart des victimes de cette catastrophe annoncée étaient des femmes, et parfois même de très jeunes filles et souvent le seul soutien de leur famille. Parmi les personnes rescapées, plusieurs ont perdu un bras ou une jambe, ou se retrouvent avec une incapacité de travail pour le reste de leur vie.
Cet accident est le résultat de la course aux profits des multinationales, qui magasinent à travers le monde pour trouver la main-d’œuvre la moins chère, sans égard aux conditions de vie et de travail des gens. Les pays fournisseurs de main d’œuvre comme le Bangladesh, le Kenya, ou le Mexique, se font concurrence pour accueillir ces entreprises, offrant moins de règlementation possible et les salaires les plus bas. Les grandes entreprises se déresponsabilisent en utilisant des sous-traitants locaux. Cette catastrophe est devenue le symbole de l’exploitation des femmes liée à une économie capitaliste mondialisée.
Devant du soulèvement de l’opinion publique, un fonds d’indemnisation des victimes a été mis sur pied. Mais deux plus tard, les fonds pour indemniser correctement toutes les victimes sont toujours insuffisants. Une campagne mondiale d’action interpellent les entreprises Children’s Place, Benetton et Walmart afin quelles versent les 6 millions de dollars qui manquent au fonds d’indemnisation.
Pour améliorer les conditions de travail des femmes qui fabriquent nos vêtements et celles qui nous les vendent, le gouvernement canadien doit adopter une règlementation obligeant les compagnies ayant leur siège social au Canada ou faisant affaire au Canada à respecter les conventions et les normes de l’OIT portant sur le salaire décent, les mesures de santé et sécurité sur les lieux du travail et le droit à la syndicalisation.
À lire :
L’appel à la solidarité avec les femmes qui fabriquent nos vêtements et celles qui nous les vendent :Appel à la solidarité avec les femmes qui fabriquent nos vêtements et celles qui nous les vendent
Le rapport de Human Rights Watch :
Bangladesh : Deux ans après la tragédie du Rana Plaza, les droits des travailleurs sont toujours bafoués — Il faut appliquer le droit du travail et mettre fin à la répression du syndicalisme
Communiqué de presse :Communiqué Solidarité Rana Plaza 24 avril 2015
Photos : Suzanne Audette, Conseil central du Montréal métropolitain – CSN